Le domaine de la Recherche et de l’Innovation Responsables (RIR) promeut l’engagement des différents acteurs de la société dans les processus de développement scientifique et technologique, par le bais d’approches participatives et inclusives, afin de concevoir collectivement des solutions « éthiquement acceptables, socialement souhaitables et durables » aux grands défis sociétaux (von Schomberg, 2013).
Les parties prenantes de l’IRS sont nombreuses, opèrent dans les secteurs privé, public ou non-gouvernemental et interviennent à des étapes différentes dans l’innovation : financement, conception, production, règlementation, diffusion, remboursement, etc. Ces parties prenantes possèdent des compétences complémentaires et poursuivent des objectifs qui entrent parfois en contradiction les uns avec les autres. La délibération est donc un élément central à l’IRS.
Le cadre conceptuel de l’IRS, illustré ci-dessous, repose sur un ensemble de 9 attributs à prendre en compte dès la conception des innovations et tout au long de leur cycle de vie, et ceci, à la lumière du contexte dans lequel se trouvent leurs utilisateurs. Ces attributs s’intéressent aux processus de développement de l’innovation, à ses caractéristiques aussi bien qu’à l’organisation qui la développe et la rend disponible aux utilisateurs (Silva et al. 2018).


Ce que l’IRS n’est pas
L’IRS considère la responsabilité dans les processus et les décisions des organisations qui développent et mettent en marché les innovations, y compris leurs fournisseurs et distributeurs. Ces organisations doivent respecter les règles environnementales, de bonne gouvernance et les droits humains et du travail. La responsabilité sociale corporative est nécessaire à l’IRS, mais elle n’est pas suffisante. Les 9 attributs de l’IRS attirent plutôt l’attention sur la façon dont les innovations en santé soutiennent l’équité et la pérennité des systèmes de soins.

